Un verger biologique à la Ferme de Guinand
En 2016, j'ai repris le verger biologique de mon cousin. Comme il est éloigné de ma propre ferme, je souhaite poursuivre cette production de pommes sur mes terres. Séduit par les techniques arboricoles, encouragé par les consommateurs, j'ai besoin de vous pour réaliser ce projet !
Du maraîchage biologique à la production de pommes biologiques
Je m'appelle Denis Asselin, et je suis venu à la production de pommes biologiques un peu par hasard … Un cousin, arboriculteur bio depuis 1996 à Vennecy, dans le Loiret, cherchait le repreneur de son petit verger de 70 ares, pour que cette production ne s’éteigne pas avec sa cessation d’activité …
Je me suis laissé convaincre, même si le terrain est loin de chez moi (une trentaine de kilomètres), ce qui ne facilite pas les interventions en cas d’aléas climatiques qui nécessitent souvent une réaction instantanée pour protéger les fruitiers…
Pas simple, en effet, quand on sait que je suis déjà fort occupé par mon exploitation maraîchère biologique, débutée en 2010, sur 11.4 hectares :
- 1.7 ha de légumes
- 0.3 ha de tunnel
- 6.1 ha de prairie
- 1.9 ha de luzerne
- 1.4 ha d'engrais vert
Ma ferme se situe à Germigny-des-Prés, sur des terres adaptées au maraîchage, dans le Val de Loire.
Je produis des légumes et des pommes bio que je commercialise directement tout au long de l’année :
- 2 marchés
- une AMAP que j'ai créé avec quelques consommateurs
- livraison de paniers de pommes dans deux autres AMAP des environs.
J'ai enrichi au fil des années mes productions pour offrir une large gamme à mes clients, qui ont plébiscité l’arrivée des pommes.
Une seule bonne récolte en 2018
Seulement, il n’est pas si aisé de gérer un verger si loin de ma ferme. L’adjonction du verger aux productions maraîchères m'a certes permis d’embaucher en CDI un salarié agricole. Mais cela n’a pas empêché la perte de production lors des aléas climatiques qui se sont succédés ces dernières années.
- En 2016 : faible floraison, la moitié de la récolte perdue
- En 2017 : le gel a détruit 95 % des fleurs des pommiers
- Et en 2019 : le gel anéantit la totalité des fleurs.
Depuis que j'ai repris le verger de 1 500 pommiers, je n'ai réalisé qu’une seule bonne récolte, en 2018. Les autres ont toutes été largement déficitaires voire complètement inexistantes malgré les moyens mis en œuvre pour réussir : temps passé par mon salarié et moi, recours à une entreprise extérieure pour la taille …
Ma passion n'a pourtant pas faibli
La question s’est donc posée avec insistance : Continuer la production ? Arrêter complètement pour se recentrer sur le maraîchage ? Pourtant, je me suis pris au jeu de cette production qui, au départ, m'était complètement inconnue et qui s’est révélée techniquement très motivante.
Cet atelier arboricole est plutôt compatible avec le maraîchage, puisque les deux des trois grands chantiers – la taille au cœur de l’hiver, et la récolte de sept à mi novembre – se situent à des moments plus compatibles avec l'activité maraîchère. La période un peu plus compliquée à gérer est le printemps, où devront se mêler l’abondance du travail pour la production de légumes et le temps nécessaire à l’éclaircissage au verger. Mais à deux, voire plus avec la présence d'une apprentie, cette surcharge est surmontable.
Autre élément qui m'encourage à développer ma production fruitière : il y a une forte demande de pommes bio et locales dans le secteur où je vis et travaille...
Pourquoi l'agriculture biologique ?
Plusieurs raisons m'ont conduit à produire selon ce mode de production
- Le respect du sol
Le sol est un milieu vivant qui a besoin d'être respecté pour nous donner le meilleur. Proscrire tout intrant chimique, n'utiliser que des produits naturels permet de ne pas détruire la vie du sol et ainsi le laisser s'exprimer
- La protection biologique des cultures
La lutte biologique, l'utilisation ou la préservation des auxiliaires (organismes vivants utiles pour prévenir ou réduire les dégâts causés par des ravageurs) permet à la plante d'être naturellement protégée des ravageurs des cultures.
- Protéger ma santé et être en phase avec moi même
En respectant le mode de production biologique, je préserve, à la fois mes parcelles mais aussi ma santé. Je propose à mes clients des fruits et légumes dont je maîtrise l'intégralité du cycle de production
Le projet : installer un nouveau verger sur les terres de ma ferme
Alors, la décision est prise : je commence à imaginer la création d’un verger sur mes terres, à Germigny-des-Prés, ce qui me permettrait de sécuriser la production et à continuer à fournir ma clientèle qui s’étend d’année en année …
Peu à peu, le projet voit le jour … J'aimerais planter des pommiers sur 70 ares actuellement en luzerne.
J'ai construit mon projet minutieusement, anticipant les différentes étapes de la création pour en faciliter la réalisation le moment venu.
Les étapes du projet : de 2020 à 2021
- 1) La sélection des variétés de pommes : je travaille actuellement avec 11 variétés différentes. Je vais en conserver certaines et en sélectionner d’autres pour pouvoir étaler les récoltes de fin août à mi-novembre : Cox Orange, Reine des Reinettes, Reinette grise , Belchard, Goldrush, Elstar, Jonagold …ce qui limitera le volume de pommes à stocker.
- 2) La plantation des 1640 arbres
- 3) L’installation d’un système d’aspersion spécifique, pour à la fois assurer l’irrigation de la parcelle et la protection antigel des arbres. Les premières récoltes interviendront en 2024-2025, à la fin du bail du verger de Vennecy.
Pourquoi le financement participatif ?
Au fil des saisons, je me suis rendu compte que les consommateurs fidèles qui viennent au marché ou achètent leurs paniers de légumes sont de plus en plus concernés par mon travail. Ils s’intéressent, posent des questions, s’inquiètent du trop bon ou trop mauvais temps… La relation producteur-consommateur n’est pas un simple échange commercial. Cette relation s’ouvre à d’autres dimensions plus humaines, où le plaisir d’acheter, l’effort de produire s’enrichissent d’un sourire, d’un petit mot gentil, d’un partage de quelques instants …
Alors, tout naturellement, j'ai envie d’inscrire mon projet dans cette dynamique participative, parce qu’elle est la suite logique de ce que je vis au quotidien dans ma relation avec mes clients, et aussi parce qu’ils m’ont encouragé dans ce sens !
À quoi servira l’argent récolté ?
La mise en place d’un verger, de son implantation à sa mise en production nécessite les investissements suivants :
Avec 5 000 € : j'assure la préparation du sol, l'amendement, l'achat et le semi du couvert végétal sur lequel seront implantés les pommiers
Avec 12 000 € : j'achète les arbustes
Avec 17 000 € : j'achète toute la structure nécessaire au bon développement des pommiers (poteaux, fil de fer ...)
3 bonnes raisons de croire en mon projet
- Après avoir acquis de l'expérience sur le verger de Vennecy, l'implantation d'un jeune verger sur les terres de mon exploitation me permet d'optimiser mon temps de travail et d'assurer un suivi précis de l'évolution des arbres tout au long de la saison
- La mise en place d'un système de protection antigel sur le verger permet de garantir une production annuelle afin de répondre à la forte demande en pommes bio
- Produire des pommes d'excellente qualité gustatives tout en protégeant la biodiversité de la parcelle et la qualité du sol sur lequel le verger est implanté
Denis Asselin, passionné par son métier
Je suis petit-fils d’agriculteur, mais je choisis une formation de technico-commercial dans l’agroalimentaire.
J'ai exercé ce métier dans une première grande entreprise française, mais cela ne me convenait pas.
J'ai travaillé par la suite pendant 13 ans en génétique animale, au service qualité puis à l'export. Lorsque la société est rachetée, les conditions de travail et de production changent : cela ne me convient plus. Je me pose alors plus clairement la question qui me trotte dans la tête depuis quelques années : pourquoi ne pas m’installer à mon compte ? C’est le bon moment pour le faire !
J'envisage rapidement le maraîchage, production qui peut me garantir un revenu sur une surface modeste. Je m’installe en maraîchage biologique, un mode de production en phase avec mes convictions et une évidence pour ma famille et moi qui consommons bio depuis déjà plusieurs années.
Mon stage pré installation me conforte dans mes choix. Je m’installe en 2010, dans une ferme horticole conventionnelle. L’outil de production permet une mutation rapide de l’exploitation en maraîchage biologique après la conversion de l’intégralité de la surface en bio dès l’installation. Ce projet a été mené en commun avec mon épouse qui m’a soutenue dans cette mutation.
En savoir plus
Denis ASSELIN
11 chemin de Guinand
45110 Germigny des Prés
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