La résilience des vins du Domaine Cinq Peyres

 

Charles, vigneron de V Peyres  

Jusqu'à mes sept ans, j'ai grandi au milieu des vergers de pommes normands auprès de mes grands-parents, producteurs de cidre, de pommeau et de Calvados, dans l'Eure. Ce fut mon initiation à l'art du goût, des saveurs et à la découverte de la fermentation.

En 2000, avec mes trois frères et mes parents, nous nous installons à Cahuzac-sur-Vère, dans le nord du Tarn.

 

 

Depuis mon arrivée, le domaine V Peyres résonne en moi, j'y prends racine. A 26 ans, j'inscris à mon compteur 19 vendanges, 6 vinifications et 2 hernies, mais ma passion pour le vin ne cesse grandir. Au fil des années, les rencontres et les canons partagés m’ont fait prendre conscience de l’engagement profond que représente mon métier de vigneron. 

 

 

Un domaine biodynamique et responsable  

Le Domaine V Peyres, situé sur les hauteurs de Cahuzac-sur-Vère, près de Gaillac, s'étend sur 25 hectares dont 12 hectares de vignes puisant leur énergie dans le terroir argilo-calcaire du plateau Cordais. 

Mon travail s'inspire des principes de la biodynamie et du bon sens paysan. De la vigne au chai, je place le geste de la main au centre de ma démarche. Je perpétue les gestes des anciens à travers les vendanges manuelles, la sélection massale et la greffe en place. Certaines de ces valeurs sont aujourd’hui défendues par l’association Terre de Gaillac, dont nous sommes membre, et qui incarne le renouveau de l’appellation Gaillac.

Le Domaine V Peyres est une ferme viticole vivante et équilibrée. Aux côtés de la vigne cohabitent flore et faune locales, animaux, potagers, vergers et ruchers.  

 

 

Un sol vivant, des vignes saines

Maintenir des vignes vigoureuses et saines, c’est avant tout respecter le sol, et favoriser sa vie. 

En 2008, le domaine obtient le label AB certifiant le travail accompli jusque-là. Au fil de mes lectures et de rencontre, je commence à m’intéresser aux concepts de la biodynamie dès 2014. Très rapidement, je décide de dynamiser les préparations à base de plantes que nous fabriquons nous-même au domaine.

Notre objectif est alors de diminuer les intrants dans la vigne et l’encourager à s’auto-protéger. En 2016, à la suite des vendanges, je me lance dans des semis d’engrais vert avec plus de 80 espèces végétales différentes. Roulés au printemps, il s’agit d’enrichir le sol par cette infinie diversité.

Face au déclin de certaines parcelles, de nouvelles plantations de porte-greffes américains sont lancées en 2017.

En 2018, ces plantiers sont alors greffés avec du Mauzac et du Duras.

 

 

Mon projet en 2020 : une nouvelle parcelle de Prunelart

Pour renouveler la vigne et redonner leur place aux cépages endémiques, je me lance cette année dans la plantation d'une nouvelle parcelle. Sur un hectare, il s’agit de planter 5000 portes-greffes, sur lesquels vont être greffés, à la main et directement sur pied, des bourgeons de Prunelard, cépage rouge typiquement gaillacois.

Il faut pour cela :

a. Travailler le sol afin que les vignes s’enracinent durablement

b. Installer des piquets en bois (40 centimes l’unité)

c. Acheter des portes-greffes (1€50 l’unité)

d. Prélever les greffons et enfin greffer au bon moment

 

 

Un projet qui, sans compter la main d’œuvre, se chiffre à 10 000€. 

Grâce à cette méthode, les vignes vivent jusqu'à 100 ans, et les premières bouteilles de Prunelard seront bues en 2025. 

 

Pourquoi le financement participatif ?

Avec le confinement, les visites au domaine ne sont pas possibles et les ventes sont à zéro. 

Le financement participatif, c’est s’engager pour une économie locale

De la terre à la bouteille, des bourgeons jusqu’aux vendanges, de la fermentation à la dégustation, le cycle de la vigne et du vin génère une activité économique saine et durable. Derrière chaque bouteille de vin, ce n’est pas seulement un vigneron, c'est une succession d’acteurs qui ont œuvré ensemble. Pépiniériste, vendangeurs, embouteilleurs, cavistes… Au-delà de notre équipe, nous travaillons avec de nombreux corps de métiers que l’on oublie bien souvent de citer.

 

4 bonnes raisons de me soutenir

• Aider un vigneron indépendant, engagé dans une viticulture paysanne, en biodynamie et en circuit court, à poursuivre son activité malgré la chute des ventes liée au confinement
• Accompagner la plantation de cette parcelle de Prunelard et soutenir le renouveau du vignoble de Gaillac
• Soutenir toute une chaîne de valeurs et une véritable économie locale
• Découvrir les vins d’un jeune domaine en devenir, tout simplement !

 

 

Quels vins ?

Les vins du Domaine V Peyres sont des vins vivants, à l’image de leurs terroirs. Les 33 000 bouteilles produites par an reflètent la grande diversité du sol et des cépages : Mauzac, Loin de l’œil, Duras, Braucol pour les variétés locales, mais aussi Gamay, Merlot, Syrah et Cabernet.

Tous s’expriment naturellement, au cours de la fermentation par les levures indigènes, et surtout sans intrant chimique. Chaque bouteille est élaborée à partir de raisins cueillis à la main, de travail et d’amour. Chacune transmet cette énergie. 

Chaque bouteille doit transmettre une émotion, mais, avant tout, le vin ne se prend pas au sérieux, il se boit !

 

 

 

 

 

Les vins rouges

• Impeccable 2019 (50% Gamay - 30% Merlot - 20% Syrah) : Vin glouglou très fruité, à siroter quand il fait soif, avec les copains  
• Amassa 2016 (50% Braucol - 50% Duras) : Vin élevé en fût de chêne, ce vin rouge aux notes épicées est emblématique du domaine. A déguster maintenant ou dans quelques années si vous arrivez à résister 

 

Les vins blancs

• Antidote 2019 (50% Mauzac - 50% Loin de l’Oeil) : Blanc minéral et frais, ce vin fruité développe des notes de pomme acidulée et de fleurs blanches. Le remède de presque tous les maux

 

 

Charles Bonnafont et le Domaine V Peyres en quelques dates

17 Août 1993 Naissance à Blois

1993-99 Charles grandit dans les vergers normands, aux côtés de ses grands-parents producteurs de cidre, pommeau et calva 

2000 Arrivé à Cahuzac-sur-Vère avec ses parents et ses frères, Charles passe son temps dans les vignes et à la cave, et participe depuis chaque année aux vendanges 

2008 Le Domaine familial passe en agriculture biologique

2014 Charles obtient sa Licence de biologie, et prend les rennes de la vigne et de la cave. Il décide de alors de travailler en biodynamie

2017 Reprise du Domaine V Peyres à son compte. Son leitmotiv : faire de grands vins sans se prendre au sérieux. “Le vin, il ne faut pas oublier que c’est fait pour être bu !” 

 

 

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