La Ferme Affable se met au frais

Liederschiedt (57) La Ferme Affable
Participez à l’implantation d’une petite ferme familiale sur les hauteurs des Vosges du Nord


Nous souhaitons avant toute chose apporter notre soutien aux personnes touchées personnellement par la crise sanitaire actuelle, mais aussi à toutes celles et ceux qui agissent au quotidien pour soigner, et soutenir notamment les plus démunis. Nous concernant, cette crise ne nous arrête pas. Elle nous pousse, d'autant plus, à mettre toute l'énergie nécessaire pour créer cette dynamique positive que nous souhaitons incarner avec ce projet. La vie doit continuer, et elle continue, avec toutes ses embûches mais aussi toutes ces belles choses qu'elle tâche de nous montrer au quotidien! 

 

Notre ferme Affable, une ferme familiale à taille humaine

Nous sommes Lorène et Johann, deux humbles et joyeux lurons pour vous servir ! Après avoir cultivé une parcelle agricole du côté d’Obernai, dans un cadre associatif : nous avons décidé de revenir aux sources : ces belles Vosges du Nord. Depuis 2020, nous voici installés sur un peu moins de deux hectares à Liederschiedt pour produire des légumes avec amour et bonne volonté,  sans pesticides, sans tracteur : une agriculture familiale à taille humaine.

 

Vous dites ? « Ferme Affable » ?

Est affable celui qui «accueille et écoute de bonne grâce ceux qui s'adressent à lui », ce qui est, évidemment, fondamental à nos yeux. Accueillir et partager les richesses de ce terroir qui est notre bien commun. Et puis, produire des légumes, c’est bien, mais les produire pour des gens que l’on apprend à connaître et avec qui l’on tisse du lien : voilà qui est bien mieux !

D’ailleurs… Ce n’est pas tout ! Car, au prix d’un léger glissement de sens : voilà que nous devenons ferme à fables. Nous pouvons dès lors délaisser quelques instants nos cultures afin de vous conter drôleries et autres histoires des champs pour petits et grands. Votre panier légumier sera donc souvent agrémenté d’une petite fable pour nous découvrir et nous accompagner de façon ludique !

 

Puisque nous sommes Ferme à Fables, laissez-nous-vous conter une histoire…

 

(Crédits : Dessins et mise en page Moreau Maylis ; Texte et histoire La Ferme Affable)

 

Une agriculture à petite échelle pour produire plus sur moins d'espace !

C’est sur un peu moins de 2 hectares, dont 500m2 sous serre, sur les hauteurs du plateau de Liederschiedt, que nous avons choisi de poser bagages. Ce choix fut d’abord affaire de coup de cœur pour le lieu, pour ce mignon petit village surplombant l’immensité des forêts du Bitcherland. Puis le hasard a fait que nous avons pu y acheter des terres agricoles.

 

 

Alors, pour ceux qui connaissent, il est évident que ce choix peut paraître risqué : qui dit plateau, dit peu de terre arable et beaucoup de vent. Ces difficultés sont réalité : nous observons dans nos parcelles entre 40 et 60 cm de terre plutôt sableuse avant la dalle de roche mère et il y souffle souvent de façon impressionnante.

Charge à nous de contribuer, grâce à une pratique agricole intelligente et volontaire, à l’amélioration de la fertilité et la structure de notre sol ; ainsi que d’installer arbres et haies pour protéger du vent.

Notre itinéraire technique est relativement simple :

  • Toutes nos planches de culture (rectangles de terre légèrement surrélevés sur lesquels sont planté les légumes) font toutes la même taille pour nous permettre de réutiliser un même matériel (par exemple les tuyaux d’arrosage) partout et sans nécessité de rachat.
  • Ces planches sont amendées à l’aide de compost organique : mélange de fumier de vache et de débris végétaux compostés.
  • Ensuite, nous passons la grelinette : grande fourche qui plonge à 40cm de profondeur pour aérer la terre sans la retourner et donc sans briser la vie du sol.
  • Enfin, pour casser les plus grosses mottes et aplanir la zone de culture : nous passons notre seule machine, le motoculteur équipé d’une herse rotative qui au contraire de la fraise tourne horizontalement sans, une nouvelle fois, retourner la terre. C’est un travail de surface.
  • Puis nous semons ou plantons ; désherbons à la main et récoltons !

Produire plus sur moins de surface est à nos yeux un geste intelligemment écologique.

 

Produire des légumes mais aussi du lien social

Qui dit ferme maraîchère, dit production de légumes…. Et ceci va sans dire… mais pas uniquement !

Nous avons choisi le Pays de Bitche pour implanter notre projet. Et il compte bien s’implanter au cœur d’une dynamique économique et humaine dans ce beau territoire des Vosges du Nord ! Pourvu que l’on puisse œuvrer simplement à faire vivre notre Bitcherland bien aimé !

Nous avons expérimenté l’an passé, sur une petite parcelle agricole de 2500m² dans le Bas-Rhin, le principe des paniers de légumes, en partenariat avec le bar l’Intenable à HAGUENAU. Les paniers de légume, c’est :

  • Une logique de circuit-court ; les légumes sont livrés chaque semaine sous forme de paniers par nos soins, sans intermédiaires. Les produits sont fraîchement récoltés, avec un objectif de réduire au maximum les détours entre le champ et l’assiette !
  • La mise en évidence du Lien Social ; Le rendez-vous hebdomadaire du « panier de légumes » permettait à nos Amapiens non seulement de remplir le frigo, mais aussi et surtout d’échanger en direct avec le producteur, de partager des recettes entre amateurs de ripaille, et de passer un bon moment autour d’un verre, de tartines paysannes ou non !

Le principe des paniers de légumes nous a semblé le plus sensé à notre échelle, et a fait émerger de belles relations, c’est pourquoi nous souhaitons le réitérer.

 

Le financement participatif : un tremplin coopératif

Contrairement à Sa Majesté la Tomate, dont l’histoire est racontée plus haut, nous savons qu’un projet n’a de sens que s’il est partagé et collectivement vécu. Le sens d’une ferme se trouve tout autant dans la manière de produire que dans son implantation au cœur d’un milieu naturel et social.

Pas de volonté autarcique, pas de prétention à l’indépendance totale, et donc pas de leçon de morale pour la Ferme Affable ! Nous savons que nous ne sommes rien sans vous, et si nous souhaitons devenir quelque chose : c’est avec vous et pour vous.

Jusqu’à présent, c’est à force d’économies, de soutiens familiaux, d’aides amicales et de travail que nous avons réussi à monter notre projet. En effet, nous n’avons sollicité ni crédit bancaire, ni subvention de l’Etat. Auxquels nous préférons la solidarité locale et humaine.

 

 

 

Manque plus que la chambre froide !

Notre entreprise est déjà bien lancée : nos terres sont en cours d’aménagement, nos plants poussent au chaud à la pépinière, les premiers semis sont effectués ! Nous vous le disions plus haut : la majorité des investissements ont été réalisés :

  • la serre de 500m2,
  • les outils indispensables (motoculteur, herse rotative chariot maraîcher, râteaux, fourche, etc…)
  • la camionnette.

Cependant, étant donné nos faibles moyens et l’absence pour nous de subvention ou de crédit bancaire : nous arrivons à la fin de nos capacités alors qu’il ne nous manque plus qu’une chambre froide.

Pourquoi une chambre froide ? Certes, la plupart des légumes seront livrés frais donc récoltés et livrés sans réel besoin de stockage. Toutefois, au vu des étés caniculaires que nous subissons de plus en plus, il est impensable de se passer d’un lieu de stockage frais pour assurer une conservation de qualité même s’il ne s’agit que de quelques heures. En effet, imaginez que pour la livraison de 50 paniers nous avons à livrer 50 salades, 50 bottes de carottes, 50 choux rave, 50 kg de pomme de terre et 50 bottes de poireaux. De toute évidence, nous ne pourrons tout récolter en même temps et nous devrons mettre, par exemple, les bottes de carottes quelque part à l’abri de la chaleur pour nous laisser le temps d’effectuer le reste des récoltes. Celle-ci pourra être débranchée dès que les températures extérieures seront suffisamment abaissées pour stocker sans dépense d’énergie.

 

A quoi va servir cette campagne ?

 

  • Avec 6 000€ on finance une chambre froide positive de 13m3
  • Avec 7 000€, on peut prendre une chambre froide positive de 13m3 ; un lot de caisses hermétiques emboitables + palettes + matériel de nettoyage et conditionnement
  • Avec 8 000€, on peut carrément prendre une chambre froide positive de 13m3 ; un lot de caisses hermétiques emboitables + materiel de conditionnement et de nettoyage + un caison frigorifique pour la camionnette de livraison

 

Un petit mot sur Lorène et Johann :

 

Ici Lorène, « Bitcherländer » de souche ! J’ai grandi dans un petit village près de Bitche, jusqu’à mon adolescence où j’ai fait mon arrivée dans le Nord de l’Alsace. Déjà animée par la relation à l’Autre, j’ai d’abord étudié les sciences du langage à Strasbourg, avec une volonté de devenir Orthophoniste. Au fil de mon engagement bénévole dans des associations d’aide sociale (accueil de sans-abris, accompagnement d’enfants primo-arrivants, …), j’ai finalement décidé de m’engager dans des études d’éducatrice spécialisée, et particulièrement dans le secteur de l’enfance.

Au cours de ces années d’étude, mes convictions écologiques et sociales n’ont fait que grandir, tout comme mon expérience dans le maraîchage aux côtés de mon cher et tendre. C’est aujourd’hui que j’achève mon chemin d’étudiante,  que je reviens « aux sources », et que je me lance humblement dans le travail et le soin de la terre, avec la volonté d’y coupler toute l’affection que j’ai pour les relations humaines.

Ici Johann, ingénieur du son de formation j’ai papillonné de métiers en métiers car curieux de nature. Même si je gagnais bien ma vie, comme on dit, le monde du spectacle et du divertissement me lasse rapidement et je ne m’y sens pas à ma place. Je décide alors de m’inscrire à l’université tout en travaillant à côté. Le hasard me conduit dans le monde agricole et cela fait maintenant bien 5 ans que j’en suis tombé amoureux. Il me fallait quelque chose de physiquement ET intellectuellement stimulant et on peut dire que c’est tout trouvé ! D’abord ouvrier agricole dans le maraîchage, puis en formation au CFPPA agricole d’Obernai, en passant par une saison en élevage laitier ainsi que des postes d’encadrant technique, me voici désormais lancé, aux côtés de ma belle, dans cette aventure de la Ferme Affable !

Un métier dans lequel il ne sert à rien d’avoir une « grande gueule » et où il faut travailler, admettre que des choses nous dépassent et, surtout, humblement, savoir écouter les anciens ! :-)

 

En savoir plus

 

 



Vous devez être connecté pour visualiser ces informations.

Vous devez être connecté pour visualiser ces informations.