Le Goût des Arbres : répandons les arbres fruitiers !

Du paysage à la pépinière...

Je m'appelle Mathieu, j'ai 30 ans, et après un début de carrière en tant qu'architecte-paysagiste, assortie de vannerie et de cueillette, je m'apprête enfin à réaliser le projet qui me tient à cœur depuis des années : créer une pépinière d'arbres fruitiers, accompagnée d'un verger-arboretum, qui abriterait une collection de tous les goûts que nous offrent les arbres...

L'an passé, entre formations horticoles et recherches de terrains, j'ai monté une petite entreprise que certains connaissent déjà : Le Goût des Arbres, autour de la découverte du végétal utile. Sorties de découverte des plantes sauvages, initiations à la vannerie, création de jardins comestibles, cueillette de plantes sauvages pour des restaurants ou pour la transformation en confitures... J'ai également continué le paysage avec mes trois amis du collectif des Olivettes.

 

    

Aujourd'hui, le Goût des Arbres s'apprête à passer au niveau suivant : la pépinière fruitière, pour ne plus proposer des fruits, mais les arbres qui les donnent !

« Donne un poisson à un homme, il aura à manger pour un repas, apprends-lui à pêcher, il mangera toute sa vie... »

 

Pour mener à bien ce projet, j'ai fini par trouver le terrain de mes rêves, à Lalinde en Dordogne, et m'apprête à en finaliser l'achat, après avoir été choisi parmi d'autres candidats par la commission cantonale.

Pourquoi ce lieu ?

• Le climat et le sol y sont idéaux pour une collection de fruitiers : doux et pas trop sec, avec une orientation plein sud et le bénéfice microclimatique de la Dordogne qui coule juste en bas ; un sol alluvionnaire, terroir à pépinières confirmé par l'histoire horticole de la région.
• Proche du joli bourg de Lalinde, commune touristique mais aussi très active, à deux pas de la gare.
• Des ressources déjà en place : l'irrigation (pompe en place) qui vient du canal en contrebas, quelques bâtiments, un puits, la forêt juste au-dessus...

Une belle équipe

A terme, nous serons 3 à travailler à temps plein sur le projet. Marie cherchait des terres pour démarrer son activité de maraîchage autour de Lalinde : sa rencontre a enrichi le projet et y a ajouté une nouvelle dimension, car Marie installera ses cultures maraîchères dans un aménagement réfléchi en commun, en association avec les cultures de la pépinière et le verger. Lucie, ma compagne, elle aussi paysagiste, souhaite rejoindre le projet au fur et à mesure pour le développer et apporter ses envies et ses compétences : mettre sa main à la pâte dans l'aménagement du jardin, le conseil aux clients, la communication, le développement des cultures, les transformations (glaces, confitures, etc.)

       

Un lieu d'agriculture locale et biologique en Périgord

Le lieu s'articulera autour de trois pôles, cultivés dans le respect de l'environnement (labels "Agriculture Biologique" et "Nature et Progrès") :

• La pépinière (1,5 ha en rotations à terme) qui produira de jeunes arbres fruitiers de toutes sortes (voir les détails plus bas)
• Les cultures maraîchères de Marie (1,5 ha), qui souhaite alimenter le marché de Lalinde, aujourd'hui encore peu achalandé en légumes locaux et sans pesticides
• Le verger-arboretum (3ha), plus long à mettre en place, jardin visitable où l'on pourra découvrir l'aspect et le goût des variétés proposées par la pépinière, et lieu de production de fruits rares et originaux, qui seront valorisés en transformations (confitures, glaces...), en cueillette sur place et auprès de restaurants locaux.

Un regard sur le projet dans 10 ans...

 

S'intégrer au réseau local

Le projet utilisera autant que possible les énergies en présence : la ferme-auberge Cassagne, voisine de la pépinière, nous prêtera la main pour les gros travaux mécanisés ; un éleveur de chevaux local fauchera les prairies laissées libres les premières années et un partenariat est envisagé pour faire travailler les rangs par ses percherons ; les déchetteries alentours seront sollicitées pour valoriser le compost de déchets verts ; le jardin-arboretum sera à terme le lieu d'animations (stages de greffe, taille, fête des plantes...) et sera prêté aux associations locales. Enfin, un partenariat est prévu avec une autre pépiniériste proche, spécialisée dans les petits fruits.

Ecologie et agroforesterie

Notre arrivée constitue un tournant écologique pour ces parcelles, qui ont un très bon potentiel agronomique, mais ont souffert de dizaines d'années de cultures intensives (tabac puis 15 ans de maïs...). Au repos depuis 3 ans, elles vont nous permettre de démarrer directement en bio, ce qui ne nous dispense pas d'apporter tous les soins nécessaires pour reconstituer l'humus d'un sol tassé et lessivé. La pépinière limitera au maximum les intrants extérieurs et mettra en valeur les ressources du site (broussailles en place et arbres plantés utilisés comme source de BRF ; fabrication de compost sur place ; liens, étiquettes, tuteurs faits à partir de végétal cultivé sur place et pas à partir de plastique...).

Nous souhaitons mélanger spatialement les 2 productions, et profiter des bienfaits agronomiques de l'arbre, en passant notamment par un système de haies fruitières et de joualles (système agroforestier traditionnel avec des cultures intercalées entre des rangs de fruitiers)

 

La pépinière fruitière

A la pépinière, nous commercialiserons de jeunes arbres, arbustes, buissons, lianes et couvre-sols, tous fruitiers, en racines nues majoritairement, mais aussi en pots pour certaines essences. Les ventes se feront principalement lors de fêtes des plantes et par correspondance, mais aussi sur place (ouverture 2 j/semaine) et sur des marchés locaux. Mon expérience de paysagiste et de botaniste m'aideront à fournir les meilleurs conseils aux clients.

Il s'agira :

• D'espèces connues, avec une recherche de variétés anciennes, locales et/ou naturellement résistantes aux maladies,
• D'espèces rares, peu connues, avec une recherche de goûts nouveaux, de qualités ornementales et d'adaptation au climat : plaqueminiers, noix de pécan, kiwis et kiwais, asiminiers, feijoas, grenadiers, cormiers, amélanchiers... Plus d'une centaine d'espèces de fruitiers sont cultivables sous nos climats du Sud-Ouest !

Les premières ventes seront possibles à partir de novembre 2019, et la gamme ne sera complète qu'après quelques années, le temps de collecter et multiplier certaines variétés les plus rares...

Récoltes urbaines : tout ça, ça pousse chez nous ! Dans l'ordre : coings du Japon (chaenomeles speciosa), fruits de cornouiller de Chine (cornus kousa 'chinensis'), figues 'Dalmatie' (ficus carica), fruits de palmier abricot (butia capitata). 

 

Le programme d'aménagements et les financements

Il s'agit d'un projet de longue haleine, avec de premiers retours rapides mais une construction étalée sur plusieurs années.

Un des grands postes sera la réfection progressive du hangar à la toiture amiantée, qui servira de lieu de vente, bureaux, et espace de stockage et de transformation.

                  

...et les travaux de sauvegarde ont déjà commencé !

      

A quoi nous servira l'argent de la campagne

La totalité des fonds nécessaires au projet s'élève à 133 700€, entre achat du foncier et des bâtiments, multiples travaux d'aménagement, matériel agricole dont serre, irrigation et clôture, soutien aux charges la première année, mais aussi constitution d'une banque d'arbres de variétés intéressantes. Pour y arriver, j'ai un apport personnel de 28 000€, je contracte un prêt à la NEF de 49 700€ et je dispose d'une Dotation Jeune Agriculteur à hauteur de 31 000€. Pour me lancer, il me manque donc 25 000 €. 

Ces divers besoins sont difficilement séparables, car tous ces investissements sont complémentaires pour lancer la pépinière dans de bonnes conditions. D'autant que les aides ne peuvent atteindre ce montant qu'à partir d'un certain niveau d'investissement...

L'aide financière que nous apportera la campagne BlueBees :

• Avec 5 000€, nous produisons ! Nous pourrons clôturer et irriguer la parcelle pépi/maraîchage, pour lancer la production au plus vite.
• Avec 10 000€, nous plantons ! Nous pourrons mettre en place les haies fruitières, les joualles agroforestières et planter le  verger-arboretum.
• Avec 15 000€, nous transformons les fruits... Nous pourrons aménager le labo de transformation, et irriguer et clôturer le verger pour qu'il produise au mieux des fruits rares.
• Avec 25 000€, nous vous accueillons...dans un hangar transformé en serre de vente lumineuse et surtout sans amiante ! 

 

Pourquoi avoir choisi le financement participatif ?

Il s'agit d'un projet un peu nouveau : les banques y sont plus frileuses, et demandent un fonds déjà établi pour accorder un prêt. La somme levée permettra de débloquer le prêt de la NEF (banque éthique) qui me permettra d'acquérir définitivement le terrain ! De plus, il aurait été dangereux de trop s'endetter les premières années : la pépinière et ses productions longues nécessitent un temps de démarrage où l'équilibre financier est fragile...

Une histoire de rapports humains : si je peux connaître et rencontrer directement les personnes qui participent à ce projet, si cela peut leur donner l'occasion de choisir de soutenir une initiative qui leur plaît et de suivre son évolution, alors tant mieux !

 

Pourquoi contribuer à notre projet ?

• Vous aiderez une petite équipe à faire vivre une commune rurale et participerez à une agricuture locale et paysanne (autonomie, durabilité) ;
• En soutenant notre vision agroforestière et nos pratiques respectueuses, vous aiderez à faire revivre biologiquement une parcelle de la plaine de la Dordogne
• La création de cette pépinière est portée par la volonté d'éduquer les particuliers, les agriculteurs, les aménageurs aux possibilités offertes par les arbres fruitiers. Participer à ce projet contribuera, dans sa mesure, à encourager l'autonomie alimentaire et le lien avec la Nature, en développant la culture du jardin nourricier !

 

A propos de nous

 

Mathieu Pasquereau

• Octobre 2018 : installation comme pépiniériste
• Juin 2018 : obtention du BTSA productions Horticoles
• 2017-2018 : paysagiste/cueilleur/vannier à Co-Actions, coopérative d'entrepreneurs. Plusieurs stages en pépinières (Watson, Permafruit, Desmartis, pépinières du Bocage), démarches d'installation
• 2014-2016 : Paysagiste et urbaniste chez Détails Paysage (Guyane)
• 2014 : obtention du diplôme de Paysagiste DPLG
• 2009 : obtention du BTS Design d'Espace
• 2006 : obtention du Bac Scientifique option SVT

 

Lucie Schneider

Après des études de paysagiste dplg, j'ai exploré pendant 4 ans l’agriculture, sous sa forme urbaine et associative à La Ferme du Bonheur à Nanterre puis sous sa forme rurale, en maraîchage biologique dans les Côtes d’Armor. En 2016, je reviens au paysage dans l’Atelier Zea, puis à mon compte. J'aime et privilégie les projets ayant une dimension agroécologique et collective, et cherche à proposer des solutions qui visent à terme l’autonomie, dans une démarche écosystémique. J'aime cultiver, cueillir, cuisiner, partager...je pratique le dessin et la gravure aussitôt que je le peux.

 

 

Marie Serrano

Ancienne libraire, j'ai décidé de mettre de côté les livres pour m’atteler à la production maraichère. J'ai eu la chance de pouvoir me former pendant 2 ans au sein du Potager de Mussonville, à Bègles (Association Salades Tomates Oignons). Je suis également partie en woofing chez d’autres maraîchers de la région afin de me perfectionner en maraîchage, mais surtout afin de découvrir de nouveaux savoirs-faire et d'autres états d'esprits.

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