Un jardin forêt dans l'bocage Ornais
Youhou !! Objectif atteint ! Mais rien nous empêche de continuer pour aller encore plus loin dans le projet. Merci à vous ! Et il n'y a pas de petit montant, imaginez 100 personnes qui donnent chacun 5€...
Thérèse et Yannick se lancent dans la mise en place d’une forêt comestible sur une mini exploitation agricole nommée "Le Bosquet de la Vère" qui s'intègre dans le collectif de La Ferme de la Berouette. Ça vous dit de leur donner un petit coup de pouce ?
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Après avoir découvert la permaculture en voyage à l’étranger nous avons décidé de nous former (en 2014) avec Geoff Lawton, spécialiste reconnu de cette discipline. Cette formation répondait à des besoins concrets. Nous étions investis à l’époque, dans une ONG au Sénégal en milieu semi-aride aux portes du Sahel, avec pour projet de mettre en place une forêt jardin sur 3 hectares.
Cette formation fut l’étincelle qui nous donna envie de nous investir dans l’agriculture, milieu que nous côtoyons depuis notre enfance. La possibilité de mettre en place des systèmes ultra-productifs basés sur la biodiversité nous a donné de l’espoir quant à l’avenir de celle-ci. L’idée d’avoir un terrain pour mettre en place un système complexe, riche en diversité, productif et généreux est donc née.
C'est en décembre 2015 que nous avons atterri à la Ferme de la Berouette, qui s'étend sur 17 hectares, à Caligny dans l'Orne (61).
Nous avions alors une idée en tête : devenir paysans. Durant une année nous avons observé sans trop intéragir. Nous avons appris à connaître la ferme et étudier le sol, pris note des événements climatiques, fortes pluies, gelées tardives, sécheresse, vent, etc... Nous avons étudié la faune : comptage des vers de terre, relevé des papillons... et la flore, avec des relevés botaniques. Nous avons passé ce temps à observer afin de comprendre les opportunités et les restriction du site. Suite à cela nous avons intégré la CAE Rhizome (coopérative d'activité et d'emploi agricole) qui nous permet d'avoir un statut pour notre projet "Le Bosquet de la Vère", et dans ce projet nous avons choisi 3 productions principales, qui s’accordent bien avec la typologie du terrain et du climat. Le principal de cette production se trouvera sur une surface de 4 hectares et nous cultiverons également sur certaines parties communes au collectif :
Un des 2 vergers existants sur le site sera réservé aux produits cidricoles avec une interaction bénéfique avec les poulets de l’élevage de Joseph (membre du collectif) qui pâturent librement sous le verger toute l’année. Il y aura donc du jus de pomme, du cidre et du vinaigre de cidre.
La production de fruits se trouvera dans le 2ème verger qui sera transformé en jardin forêt. Il y aura des pommes, des poires, des prunes, des cerises, des coings, des fraises, des framboises, des cassis, des groseilles, et d’autres encore. Ces fruits seront vendus en frais mais nous transformerons également ces fruits en gelée, confiture, sirop, jus, fruit séché ou encore en cuir de fruits.
Les cochons pâtureront dans des espaces clôturés de fil électrique à proximité des jeunes plantations. Il faut 15 à 18 mois pour mettre en route l’atelier naissance de porcelet : le temps de démarrer l’élevage de race rustique (bayeux, gascon, duroc), de trouver les mères, le temps de gestation (3 mois, 3 semaines, 3 jours), d’engraissement des jeunes (12 mois), de leur abattage et de leur commercialisation. Pour ne pas faire attendre nos clients, nous achèterons des porcelets de 2 mois de race à croissance rapide (6 à 8 mois) durant la première année. Nous les élèverons de la même façon : en plein air et en pâturage tournant.
Nous avons donc réfléchi à un plan d’action pour notre future entreprise : le design, outil permacole essentiel pour un projet abouti. Voici donc le design :
En novembre 2017, nous allons transformer un des deux vergers existants sur le site en forêt comestible. Pour commencer, nous avons réfléchi à un système qui nous permet de stocker l’eau et donc de stopper le lessivage des sols par la mise en place de ‘’rigole’’ ou ‘’baissière’’. Et oui même en Normandie il nous faut stocker l’eau ! Il y a eu de grosses périodes de sécheresse sur les 2 dernières années et nous sommes à la limite du massif armoricain qui a un aquifère fragile, les ressources en eaux sont extrêmement dépendantes de l’eau de pluie et de la capacité à la stocker.
Cet hiver (2017 / 2018) nous implanterons 3 premières rigoles ainsi que la végétation qui va avec :
- Fixateur d’azote: robinier faux acacia, aulne de corse
- accumulateur de minéraux: bouleau
- plantes compagnes: consoude, pissenlit, plantain,
- fruitiers grand développement: pommier, poirier, prunier, noisetier, cognassier, cerisier, néflier, sureau noir,
- arbustes fruitiers: cassissier, groseillier, framboisier, argousier, églantier, amélanchier
- fruitiers à coques : noyer, châtaigner, chêne, hêtre, noisetier
- herbacées: joncs, iris, roseau
- plantes vivaces: fraisier, rhubarbe, menthe
- couvre-sol: capucine, lierre terrestre
- culture de champignons: shiitake et pleurote sur bois et inoculation (de spores d’une trentaine d’espèces de champignons) du système racinaire des arbres lors de la plantation (champignon mycorhizien et comestible)
L’hiver suivant (2018 / 2019) nous implanterons les 3 dernières rigoles qui compléteront le système.
Ces systèmes sont comparables aux gouttières posées sur les toitures de nos maisons dans le sens où elles récupèrent l’eau de ruissellement. Cependant nos rigoles (à l'inverse des gouttières) doivent être conçues à plat afin de stopper le ruissellement et ainsi d’optimiser l’infiltration. Le but étant de stocker l’eau de façon durable pour optimiser la production des fruitiers.
Lorsque l’eau est stockée dans le sol, elle est directement assimilée par les racines. Le paillage épais (copeaux de bois) et, à termes, l’ombrage apporté par les arbres limitent l’évaporation et optimise donc l’utilisation de l’eau.
Il arrive que ces rigoles débordent. Dans notre système nous avons donc prévu des "trop plein" afin d’acheminer le surplus vers des points d’eau aux multiples fonctions :
- bauges à cochon
- réservoir à biodiversité
- production de matière organique (jonc, roseau, iris, etc.)
La mise en place d’une rigole permet de surélever le niveau de la terre de culture de 50 à 60 cm sur la butte cultivée ce qui offre un espace propice au développement d’un jardin forêt.
Le paillage utilisé à l’implantation (copeau de bois) favorisera l’implantation d’un écosystème complexe de bactéries, microbes, vers de terre, mycélium et champignons, micro et macrofaune. Une fois le paillage décomposé, le système implanté sera suffisamment mature pour pourvoir à la matière organique nécessaire à sa bonne santé.
L’élevage des cochons en plein air doit être bien pensé pour ne pas être cause de lessivage des sols. Ici, nous avons choisi un système de pâturage tournant (une vingtaine de parcours) où les animaux pourront pâturer de façon intensive mais sur des courtes périodes. Dans la nature l’impact des cochons est bénéfique à la régénération des sols en grande partie lié au fait qu’ils sont constamment en mouvement. Si nous parvenons à imiter la nature, le cochon devient alors un élément qui valorise les parcelles en assistant la régénération de celles-ci.
Petit à petit l’ensemble du système évoluera vers une jeune forêt productive avec une grande complexité d’interactions bénéfiques entre espèces.
Une telle diversité ne manquera pas d’attirer toutes sortes d’insectes, micro et macrofaune, rongeurs et prédateurs : nous aurons alors créé un petit écosystème.
Nous ne mettons pas ce système en place dans le seul but économique. Il est tout à fait certains que nous en tirerons de multiples avantages : bien-être, santé, diminution du temps de travail lié à l’entretien...
- Les arbres, les arbres, les arbres : nous voulons implanter un maximum d’arbres sur notre système, ce qui permettra de créer la forêt comestible. Nous planterons 250 arbres, 400 arbustes et une multitude de couvre-sols, de plantes utiles, médicinales...
- Le fruit sous toutes ses formes : nous aurons besoin d’un atelier de travail pour transformer les fruits (cultivés dans la forêt comestible) en sirop, gelée, confiture, jus, fruits séchés ou encore cuir de fruits.
- Du petit matériel indispensable pour être efficace au travail
Pour notre installation nous avons obtenus un prêt bancaire (6000€), des aides publiques (6000€) et à cela s'ajoute un apport personnel (7000€). Pour boucler notre installation nous avons besoin de votre soutien !
Concrètement nous souhaitons investir avec votre aide :
- 2 700€ dans les arbres, arbustes, couvres sol et plantes grimpantes,
- 1 500€ dans les travaux d’implantation de la forêt comestible
- 3 000€ pour l’atelier de transformation.
- 500€ pour le petit matériel
Soit un total de 7 700 euros ! Et si nous dépassons l’objectif… nous pourrons investir dans un petit bâtiment agricole indispensable pour notre exploitation, dans lequel nous pourrons stocker les céréales et le matériel.
Nous souhaitons investir le maximum de personnes dans cette aventure. Nous nous battons pour que l’agriculture et les modes de production de nourriture redeviennent populaires. C’est pourquoi à la ferme nous passons tout ce temps à expliquer notre démarche à ceux qui s’y intéressent. C’est aussi pour cela que nous écoulons la production en vente directe : pour diminuer le fossé entre le consommateur et le producteur. Il nous semble logique de chercher à être soutenue par des dizaines, des centaines d’individus, famille, amis, inconnus, car c’est avec vous que nous souhaitons accomplir cette aventure.
Nous sommes acteurs du monde agricole et nous œuvrons (parmi beaucoup d’autres) pour que notre avenir à tous soit joyeux et sain. Nous croyons en nos rêves et ces rêves dessinent notre avenir. En nous soutenant, vous encouragez l’émergence d’entreprises novatrices accès sur l’humain, la solidarité, l’écologie et puis…la bonne bouffe !
C'est quoi ?
C’est un collectif créer en 2016 (voir la vidéo) avec l’idée de mette en place un nouveau modèle agricole autour de l’écologie et de l’humain.
C'est où ?
Nous sommes situés sur le site du CIRIAM sur la commune de Caligny dans l’orne (61)
C'est qui ?
Le collectif de la ferme est composé de 5 adultes, 2 enfants (pour le moment…) pour 4 entreprises. Le projet se veut avant tout collectif. L’entreprise est un outil et non une fin en soit pour permettre au collectif de s’exprimer.
Joseph : Maraîchage sur 1 hectare et poulet plein air (environ 2000 poulets/an)
Hannah : Tissage de laine locale et teinture végétale
Clélia : Plantes Aromatiques et Médicinales, plants maraîchers.
Thérèse et Yannick: 4 hectares de jardin forêt, fruits de toutes sortes, élevage porcin et produits dérivés de la pomme (cidre, vinaigre, jus).
Il y en a pour tous les goûts : de la bonne bouffe, des formations, de l'artisanat et de l'art...
- Pour les illustrations de Maxime Belloche, vous pouvez choisir 1 illustration ici : maximebelloche.ultra-book.com/
- Les tableaux d'Iris Harivel, l'Atelier suspendue, sont uniques, il reste 1 tableau (13 sur 9 cm). Il est possible de l'avoir avant Noël.
- Pour "La création de jardin" cela doit être dans un rayon de 50km autour de la Ferme de la Berouette. Cela comprend un plan sur papier de votre futur jardin avec l'outils permaculture, et l'intervention de Yannick chez vous pendant 7 jours. Si vous êtes dans une démarche de recherche d'autonomie, et que vous souhaitez produire d'avantages de nourriture au pied de votre porte, c'est peut-être pour vous !
- Les formations sur la Ferme de la Berouette seront groupés, donc nous ferons en sorte de trouver des dates qui correspondent à tous.
- Les paniers en osier de Rachel Leloup, l'Atelier Viminalis, seront parfait pour vos emplettes au marché ! De gauche à droite : Panier à jour grande taille, panier entrelacs grande taille et panier à jour petite taille (la boîte d'allumette vous permet d'estimer la taille) Il est possible de les avoir avant Noël.
- Les paniers garnis sont à chercher à la Ferme de la Berouette, ça sera l'occasion de se rencontrer ! (Nous pouvons adapter les paniers s'il y a des végétariens).
La Ferme de la Berouette nous soutient à 100% (cela va de soi !) et nous sommes également soutenus par la CAE (coopérative d'activité et d'emploi agricole) Rhizome, qui héberge juridiquement notre projet et nous aide à l'installation. De plus, Marie-So et Gilles Delaunay (éleveur porcin bio près de Briouze) nous accompagne dans l'installation de l'élevage porcin.
Notre projet est également soutenu par le syndicat mixte du CIRIAM, qui est propriétaire de nos terres. Il est composé de :
Le collectif de la Ferme de la Berouette fait partie d'un réseau plus large, le Réseau Suisse Normande et Territoire Préservé, Eco-Pertica et l'Ardes :
En savoir plus
Thérèse et Yannick Wenger-Srodawa
Les Vallées, 61100 Caligny
0604172827
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