Une cave pour les vins naturels de Valentin

France, Oppède (84) Val de Combrès

Valentin Létoquart s'est installé progressivement depuis 2013 au Val de Combrès, où il pratique une agriculture paysanne pour des vins naturels. Il souhaite désormais construire sa propre cave pour vinifier l'ensemble de ses parcelles et ainsi pérenniser son installation. 



Chez Val de Combrès, une agriculture paysanne pour des vins naturels

Je m'appelle Valentin Létoquart, j'ai 33 ans et je suis vigneron depuis 2013, année où j'ai repris 7 hectares de vignes de cuve, sur les communes d'Oppède et Ménerbes (84), en plein coeur du Lubéron. J'étais auparavant ouvrier agricole dans d'autres domaines, tous en Agriculture Biologique, ce qui a toujours été une évidence pour moi. Je produis des vins naturels, c'est à dire sans intrants oenologiques, avec les levures du raisin uniquement, et sans sulfites ajoutés, en appellation « Lubéron », et en Vin de France. Les cépages du Val de Combrès sont le Grenache, la Syrah et le Carignan pour les rouges et rosés, le Roussanne et le Gros vert pour les blancs.


Des méthodes de travail douces

J'ai mis en place des méthodes de travail plus douces sur les parcelles que je vinifie :

  • Tout d'abord, bien sur la vendange est manuelle, ce qui n'était pas possible avec la valorisation de la coopérative.
  • J'ai réintroduit l'animal sur le domaine : un troupeau vient paître l'hiver sur les parcelles, pendant la transhumance hivernale qui voient les troupeaux traverser le Luberon et remonter vers les Alpes. C'est un échange de bons procédés avec les bergers, qui sont heureux de trouver des parcelles où laisser paître le troupeau pendant quelques jours, et pour moi, c'est une tonte naturelle !

  • Les parcelles sont travaillées à cheval autant que possible, ce qui change complètement la relation que l'on entretient avec la culture. Le rythme change tout d'abord. On suit le pas du cheval, souple et plus lent. On retrouve le silence, et le son de l'outil sur le sol. On sent le travail à travers le manche de la charrue. La sensualité et le plaisir remplacent le bruit et l'odeur, l'indifférence brutale et mécanique du tracteur. La fatigue n'est plus la même. Les avantages du travail à cheval, outre ce rapport à la culture que l'on transforme fondamentalement sont nombreux :  les sols sont moins tassés, il y a un apport léger mais intéressant de matière organique animale. Et nombre de paysans pratiquant la traction animale vous le diront : La vigne « sent » et apprécie la présence animale.

  • Enfin, le cisaillage, l'ébourgeonnage, l'effeuillage manuels sont pratiqués ce qui là aussi limite le tassement du sol, en diminuant les passages de tracteur et diminue considérablement les traitements nécessaires, en limitant les accumulations de feuillage et en gardant une production bien aérée. Certaines parcelles n'ont d'ailleurs pas vu de traitements en 2015 et en 2016, ces traitements se limitant sur les autres à des poudrages manuels de soufre.
 
Une vinification progressive

Lorsque je me suis installé en 2013, 6 des 7 hectares étaient encore engagés en coopérative pour 3 ans, soit jusqu'à la récolte 2015 inclus. Cela signifait que je vendais juste les raisins, la valeur ajoutée était alors très faible pour moi.

Au fur et à mesure que je réussissais à sortir les parcelles de la coopérative, j'ai pu augmenter mes volumes en vinification chez un tiers, et développer simultanément mon réseau commercial. Cela m'a permis de ne pas prendre trop de risque en limitant les investissements dans un premier temps. Mais la location d'une partie de cave chez des confrères, telle que je le fais depuis 2013, est contraignante, et n'est pas viable, à terme : Il faut partager un outil qui n'a pas été conçu pour cela, ce qui multiplie les contraintes techniques et organisationnelles pour tout le monde.

J'ai donc vinifié un hectare la première année, avec lequel j'ai produit 2400 bouteilles. Les volumes ont augmenté progressivement en même temps que les surfaces que je vinifiais, au fur et à mesure que les parcelles sortaient de la coopérative pour rejoindre mon aventure, et je suis passé à 3000 bouteilles en 2014, puis 4000 en 2015 et je suis arrivé à 9500 bouteilles en 2016. J'ai développé mon réseau commercial via des cavistes, en France et à travers le monde entier, et aujourd'hui la quasi totalité des vins produits est réservée avant même d'ètre conditionnée, au Japon, en Australie, au Danemark, en Suède, au Québec, en Allemagne...


Les quilles de joie, une évidence pour moi

Les Quilles de joie, au delà du petit clin d'oeil grivois, c'est surtout une évidence. L'envie de partager cette joie qui m'anime dans ma profession, dans ma vie depuis que j'ai réalisé mon rève de faire du vin. L'étape ultime est là. Tout se concrétise dans la bouteille.

Si 90% du travail est réalisé dans la vigne, et que c'est avant tout un travail rigoureux qui le permet, la tâche qui démarre à la vendange est cruciale. La vinification naturelle ne permet aucune retouche, aucun rattrapage. C'est une vinification sans fard et sans filet, on est toujours sur le fil. Il faut être précis et humble. Du choix de la date des vendanges, à chaque intervention, soutirage, aération, débourbage... tout doit etre calculé scrupuleusement. Il y a un équilibre naturel à trouver, et l'ingrédient magique est avant tout la patience. L'équilibre est une quête, la patience est le chemin. Ne pas rechercher la perfection, mais cheminer en harmonie avec les éléments et avec soi-même, voilà ce que m'a appris ce métier, et voilà ce que je cherche à accomplir chaque année. Je souhaite retranscrire au plus près ce qui a fait le millésime, la météo bien sûr, mais plus encore les éléments et les sentiments, les joies et les peines de l'année. Pointer du doigt ce que l'on a côtoyé, aimé, enduré, parfois contourné, ou esquivé. Ne pas se cacher, éprouver précisément, et trouver dans cette voie la joie et la simplicité. Voilà pour moi la vinification « naturelle ». Un vin débarrassé du superflu, sincère et généreux. Un vin qui se veut simple et joyeux, comme j'espère l'être, et qui vous apportera je l'espère autant de joie en le buvant que j'en ai pris à le faire !

Une cave de vinification pour consolider mon installation

J'ai obtenu en mai 2017 un permis de construire pour une cave de vinification, qui va me permettre de développer ma petite entreprise et travailler dans de meilleures conditions. Cette cave, petite mais fonctionnelle, va me permettre de vinifier la totalité des parcelles que je mène actuellement. Je vais pouvoir continuer de sortir les dernières parcelles de la coopérative, et remettre en place sur celles-ci des travaux moins mécanisés : travail du sol à cheval, vendanges manuelles...

L'idée est de continuer de développer cette agriculture paysanne, à échelle humaine, exigeante et ne se limitant pas au cahier des charges AB, et de développer les volumes vinifiés jusqu'à un rythme de croisière de 15 000 à 20 000 bouteilles annuelles. Cela me permettra de pérenniser mon installation, maintenant que le réseau commercial est consolidé, avec des réservations à travers le monde. Et pourquoi pas de construire un projet que je pourrai transmettre fièrement à mes enfants, si cela les intéresse, dans quelques années...

 

A quoi va servir l'argent de la collecte ?

L'argent de cette collecte va me permettre de boucler le budget de cette future cave, dont les premières pierres seront posées en septembre 2017. Le budget total de cette cave est de 150K€, et je dispose aujourd'hui, avec mes fonds propres (80K€), le prêt bancaire que j'ai réussi à obtenir (30K€) et les aides de France Agrimer (20K€) d'un budget de 130 K€. Il me manque 20 000€ pour boucler le financement : c'est donc une participation importante à cette étape clé de mon aventure que je vous invite à effectuer aujourd'hui.

 

Quatre bonnes raisons de participer

En participant à ce financement vous agirez concrètement :

  • Vous me permettrez d'avoir un outil de production qui m'aidera à continuer de développer mon activité dans de bien meilleures conditions.
  • Vous contribuerez à sortir mes dernières vignes de la coopérative, et à sortir du cercle vicieux de la mécanisation.
  • Vous contribuerez au développement d'une agriculture paysanne, biologique et artisanale, où le travail est très largement effectué manuellement, et le travail du sol en traction animale.
  • Vous contribuerez au développement d'une vinification naturelle et sans artifices, quasi inexistante dans notre secteur Luberon / Ventoux.

 

A propos des contreparties

En échange de vos contributions, je vous propose mes bouteilles de vin naturel, dont une cuvée spécialement conçue pour cette levée de fonds, très importante à mes yeux.

L'Abeille Bleue sera une cuvée puissante et généreuse, à l'image de la communauté Bluebees ! Donc certainement une dominante grenache, pour la puissance et la gourmandise, avec une vinification qui mettra le fruit et la gourmandise à l'honneur. Un vin de plaisir assurément !

Quille de Joie, c'est la cuvée haut de gamme du domaine, celle qui représente pleinement le travail patient du vigneron et la finesse des terroirs. Il s'agit d'une cuvée d'assemblage des trois cépages rouges du domaine, le grenache, la syrah, et le carignan, avec un élevage en barriques d'un an. L'approche naturelle de la vinification s'allie à la tradition, avec des macérations longues, afin de rechercher des aromatiques complexes et longues en bouche. C'est une cuvée caractérisée par sa puissance et sa rondeur, et l'élevage en barriques lui procure la longueur et des tanins profonds et fondus. Les vignes sont toutes agées de 40 à 80 ans, sur les côteaux nord, avec des sols sableux, ce qui apporte à ce vin une belle fraîcheur qui équilibre l'ensemble."

 

Où et quand ?

Vous pouvez venir récupérer les contreparties au domaine. Pour ceux qui sont loin, vous pouvez opter pour la livraison, qui sera facturée en sus (France Métropolitaine uniquement). Livraison en mai et juin 2018 pour l'abeille bleue, livraison octobre et décembre 2018 pour la cuvée Quilles de joie, car l'élevage est plus long sur cette cuvée "haut de gamme".

 

A propos de Valentin Létoquart

J'ai 33 ans et je suis père de deux enfants de 4 ans et 2 ans, Samuel et Antoine. Ma compagne est employée de maison, et si mon activité se développe elle pourra rejoindre l'entreprise en m'aidant aussi bien à la vigne, qu'en cave, en commercialisation et au bureau.

  • 2017 : Construction de la cave 
  • 2013 : Création du domaine « Val de Combrès », début de l'aventure !
  • 2013 : BPREA au CFPPA de Carpentras Serres.
  • 2010 : BPA « Travaux de la vigne et du vin » au CFPPA de Carpentras Serres.
  • 2004 à 2012 : Ouvrier agricole dans différents domaines, tous en AB.
  • 2003 : Diplôme DNAP 1er cycle des Beaux Arts. Reconversion
     

En savoir plus

Le site internet du domaine

Email : valdecombres@gmail.com

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