Deux futurs ingénieurs pour la souveraineté alimentaire de l'Inde

Inde, Dehradun Elodie et Nathan

Aidons Elodie et Nathan à financer leur projet visant à partir en Inde travailler sur deux thématiques distinctes mais complémentaires : la sélection de semences paysannes résistantes au changement climatique, et la sensibilisation de jeunes enfants issus de classes sociales défavorisées à la protection de l’environnement.



Notre projet consiste à partir en Inde, en stage avec les associations Navdanya et Solidarité India, en partenariat avec l'association française SOL, Organisation de Solidarité Internationale. Nous partirons du 1er Avril au 22 Août 2017.

Ce projet comprend deux parties :

  • La première durera 3 mois et se déroulera dans le nord de l’Inde, dans l’état de l’Uttarakhand près de Dehradun, avec pour thème les semences paysannes résilientes au changement climatique.
  • La deuxième partie durera 1 mois et demi et se situera près de la ville de Pondichéry, où il s’agira cette fois ci de sensibiliser de jeunes enfants issus de classes sociales défavorisées à la protection de l’environnement et de les initier à l’agriculture biologique.

 

Deux futurs ingénieurs agronomes en quête de solutions

 

Nous sommes deux élèves actuellement à AgroParisTech, Institut des sciences & industries du vivant et de l’ingénieur , pré-spécialisés en « Productions animales et végétales pour un développement durable. » Depuis maintenant plus de deux ans nous nous intéressons de près à la souveraineté alimentaire et aux diverses menaces qui pèsent sur elle, en particulier dans les pays du Sud comme l’Inde.

Parmi celles-ci, trois ont particulièrement retenu notre attention :

  • le changement global (climatique, chute de la biodiversité, ravageurs…), rendant de plus en plus imprévisibles les productions agricoles et donc les revenus des agriculteurs,
  • les lois semencières
  • le manque de sensibilisation à la préservation de l’environnement
Les enjeux

Nous sommes extrêmement inquiets vis-à-vis de la situation des semences, dans le monde et en Inde. Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le pouvoir des compagnies semencières n’a fait que croître et aujourd’hui une poignée de multinationales très puissantes s’efforce de privatiser et de breveter toutes les semences auxquelles elles ont accès, cherchant à se placer en situation de monopole. En parallèle de cela, grâce à des lois promulguées par les gouvernements de nombreux pays, mais sous l’impulsion de ces mêmes compagnies, elles cherchent à interdire un autre type de semences : les semences paysannes.

Ces semences paysannes existent depuis l’invention de l’agriculture, voilà plus de 10 000 ans, et depuis cette époque elles ont permis aux populations de se nourrir, grâce à leur robustesse, leur rusticité. Ces semences sont en effet sélectionnées dans les champs, sur les plantes les plus robustes et les plus résistantes aux aléas climatiques, conservées et semées au cycle de culture suivant.

De tout temps les paysans ont également fait des échanges de semences entre eux, permettant l’apparition de très nombreuses variétés, adaptées à de très nombreux environnements, donc une importante biodiversité.

Mais cette situation a changé : aujourd’hui les paysans se voient privés de cette pratique ancestrale et contraints d’acheter les semences à prix forts aux compagnies semencières, des semences qu’ils doivent acheter à chaque cycle de culture, selon le brevet qui protège ces mêmes semences.

Cette situation alarmante se voit particulièrement en Inde où, suite à de mauvaises récoltes, de nombreux paysans ont fait faillite, et criblés de dettes, se sont suicidés. Les mauvaises récoltes sont dues à l’inadaptation des semences brevetées mais aussi à des conditions climatiques de plus en plus imprévisibles, liées au changement climatique. C’est dans ce contexte là que nous avons décidé de monter un projet sur la souveraineté alimentaire de l’Inde, si mise en péril ces dernières années. Ce projet comprend deux parties.

 

Etape 1 : Les graines de l'espoir

Nous travaillerons avec les membres de Navdanya, une ONG indienne fondée par l’activiste et prix Nobel Alternatif Vandana Shiva. Cette ONG collecte, récolte et reproduit des semences pour les redistribuer aux agriculteurs via un réseau de banques de semences. Le projet « Les graines de l’espoir » se concentre sur la sélection de 5 types de semences locales résilientes au changement climatique: riz, blé, maïs, millet et légumes.

Nous aurons trois tâches à remplir :

  • Identifier les facteurs de résilience des semences au changement climatique : sur quels critères se basent les paysans pour sélectionner les plantes dans leurs champs ?
  • Décrire les protocoles relatifs à la sélection et à la conservation de ces semences.

Ces deux points seront à réaliser pour chaque type de semence avec comme objectif la rédaction d’une fiche pour chaque semence, permettant ainsi la systématisation et donc une éventuelle reproduction de ces processus.

  • Etudier l’importance écologique et nutritionnelle de chaque type de culture et évaluer l’impact que pourrait avoir l’introduction de davantage de ces semences sur les exploitations agricoles, des points de vue de la biodiversité et de l’alimentation.

Etant hébergés dans la ferme expérimentale de l’ONG indienne, nous aurons également l’occasion de recevoir une formation pratique en agroécologie et en techniques de conservation des semences.

L’adoption des pratiques agroécologiques et le respect de l’environnement doivent être durables. Afin de pérenniser les actions de promotion et de sensibilisation, il est donc nécessaire de les coupler à un projet d’éducation des générations futures.

 

Etape 2 : Les bio écoles

Le projet Bio Écoles porté par l’association Solidarité India, a pour objectif de sensibiliser et de former des enfants de 7 à 17 ans à la protection de l’environnement. Cela passe par une initiation à la petite agriculture vivrière agroécologique, à la gestion et la récupération de l’eau, à l’utilisation des énergies renouvelables, à l’importance et la protection de la biodiversité.

A terme ce projet permettra de sensibiliser environ 43 000 enfants issus des classes défavorisées de 75 écoles en zones rurales et périurbaines. Nous participerons à l’animation des activités à partir de juillet.

 

A quoi servira cet argent ?

Voici le budget prévisionnel de notre projet.

Nous financerons personnellement notre voyage (billet d’avion et visa), mais notre travail sur les deux projets étant bénévole, nous aurions besoin d’un coup de pouce pour payer les frais sur place.

Le financement demandé concerne donc le gîte et le couvert sur les deux sites où nous travaillerons, soit la ferme expérimentale de Navdanya et le centre du Catamaran vers Pondichéry.

Donc nous obtenons le budget suivant pour les frais d'hébergement :

115 journées de gîte et couvert pour deux personnes: 115 × 2 × 14 (1000 roupie/j) = 3 220€

Notre projet est soutenu par la Fondation Nature et Progrès à hauteur de 250€, donc la somme demandée est 2970€.

Nous proposons de la découper en trois paliers :

  • Avec 1000€, nous voilà logés pour la première moitié du projet « Les graines de l’espoir » !
  • Avec 2000€, sera financé l’autre moitié de l’hébergement au sein de l’ONG Navdanya
  • Avec 3000€, on rajoute l’hébergement sur le centre Catamaran pour la sensibilisation dans les écoles !
  • Et si nous atteignons 3500€, nous pourrons également financer nos différents déplacements en train en Inde. 

 

A propos des contreparties

Les contreparties seront envoyées à notre retour en septembre 2017, la livraison est incluse dans le prix. 

Tous les donateurs recevront trois newsletters par e-mail, ainsi qu'un document sur les techniques de sélection et de conservation des semences que nous réaliserons à l'issue de notre projet.

Vous recevrez également une invitation à une conférence à notre retour, qui se déroulera probablement lors du Salon Marjolaine à Paris.

 

A propos des porteurs de projet

Elodie 

Depuis 2014 : élève ingénieur à AgroParisTech, Institut des sciences & industries du vivant et de l’ingénieur

2015 : Stage et analyse-socioéconomique d’une exploitation agricole en biodynamie

           Projet associatif de développement agricole au Togo

2016 : Stage de recherche sur la dissipation des pesticides dans les sols agricoles

           Stage d’évaluation financière d’un projet de cuisine centrale pour un approvisionnement local de la
           restauration collective 

Nathan 

Depuis 2014 : élève ingénieur à AgroParisTech, Institut des sciences & industries du vivant et de l’ingénieur

2015 :   Stage pour le Salon de l’Agriculture

             Stage et analyse socio-économique d’une exploitation agricole

2016 :   Stage au sein de l’Association de la Monnaie Locale et Citoyenne du Grand Rouen

             Stage au sein de l’ONG DESMI, mise en place de techniques agroécologiques avec les communautés indigènes des Chiapas, Mexique

Nous sommes tous deux passionnés d’agroécologie et de permaculture, que nous pensons être des solutions d’avenir pour nourrir le monde et pour nous sortir de l’impasse dans laquelle nous a menée l’agriculture industrielle capitaliste.

 

En savoir plus

 

 



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