Un hiver sur la paille

France, Villebéon (77) Marie-Andrée BIOT

Le petit cheptel de vaches allaitantes de Marie-Andrée Biot en Seine-et-Marne risque de disparaître suite à une année 2016 parsemée d’évènements exceptionnels (inondations printanières, situation familiale difficile, sécheresse estivale) qui la privent de ses ressources depuis 6 mois. Son avenir tient à quelques ballots de paille, à deux tonnes de luzerne qu’il est urgent de rentrer dans son étable et à un nouveau pneu pour son vieux tracteur



 

En 2016, les ennuis s'accumulent pour Marie-Andrée

Les inondations de juin 2016 ont lourdement touché le Sud de la Seine-et-Marne, et les sols ont ainsi été abîmés par ces intempéries : les pâtures ont ensuite été tassées par les vaches avant un été sec qui n’a pas pu fournir le foin attendu pour nourrir le cheptel l’hiver suivant.

Des bêtes blessées ont dû être vendues.

Privée d’une partie de son cheptel, Marie-Andrée n’a pu compter sur les naissances attendues durant l’été.

Jean-Claude, son compagnon depuis 30 ans, a été hospitalisé au mois de juin, et n'est jamais revenu.

Par conséquent elle fait face à une chute dramatique de ses revenus qui la prive de capacités financières pour faire face à ses dépenses et acheter en premier lieu la paille et la luzerne pour nourrir, pailler et protéger du froid les veaux et vaches.

 

Qui est Marie-Andrée ?

Marie-Andrée a 57 ans, elle est passionnée par son métier et vit pour ses animaux. Aide familiale de 16 ans à 25 ans, elle a repris ensuite l’exploitation de 4,5 ha de prairies naturelles pour conduire un élevage de bovins allaitant.

Son cheptel (mères, génisses et veaux) est constitué de 15 brunes des Alpes et croisées normandes.

Sa ferme est un bijou dans le paysage qu’elle préserve seule depuis le mois de juin.

 

 A quoi servira l’argent ?

  • à acheter 120 ballots de pailles de 350 à 400 Kg chacun, nécessaires jusqu’au mois d’avril, c’est à dire le retour au pré,
  • ainsi que 2 tonnes de luzerne en granulés en complément alimentaire du fourrage,
  • et une roue pour son tracteur.

 

Ce que nous avons déjà fait

Dans le hameau, suite à l’hospitalisation de Jean-Claude, son compagnon, une forme de solidarité s’est créée cet été pour laisser Marie-Andrée faucher des prés jusqu’alors laissés en friche ou tondus, et l’aider financièrement. Mais cette solidarité arrive à sa limite. C'est pourquoi nous nous tournons vers les blue bees.

L’enjeu pour Marie-Andrée est de maintenir en vie ses animaux sur lesquels reposent tous ses revenus. Sans cette paille c’est son avenir et celui de l’élevage, d’un pan de paysage de cette partie de Seine-et Marne qui risquent de disparaître.



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