Les Vergers de l'Amélanche, une forêt fruitière en permaculture
La situation actuelle a rebattu les cartes de nos canaux de distribution, et tout est à réinventer. C'est pourquoi nous n'avons pas pu effectuer le remboursement de notre échéance trimestrielle de mars, nous en sommes profondément désolés. Des amap spontanées se créent dans l'urgence et nous tâchons d'y prendre part activement mais cela ne porte pas encore ses fruits. Par ailleurs, nous connaissons de graves difficultés inattendues au verger avec les campagnols terrestres qui mangent les racines de nos arbres. La croissance et les rendements ne sont pas au rdv à cause de cela. Nous avons tout essayé pour minimiser leur impact, mais il n'y a rien de miraculeux. C'est pourquoi nous devons prochainement engager des investissements pour recentrer notre activité sur l'aspect pépinière afin de nous maintenir à flot : faire connaître l'amélanchier, vendre des plants et réaliser de nouvelles plantations dès que possible, cette fois avec grillage enterré.
En vous remerciant de votre compréhension,
Courtoisement,
N. Mercier
Noé veut concilier travail intellectuel et travail manuel au contact de la nature. Aidons cet anthropologue à planter sa forêt fruitière et développer une offre de fruits variés et originaux.
Une forêt fruitière pour m'enraciner
Je m’appelle Noé Mercier, j’ai 27 ans et j’ai pour projet de créer une forêt fruitière pour la production d’amélanche selon des techniques culturales issues de la permaculture et de l’agroécologie. Je suis actuellement doctorant en anthropologie. Mes nombreux séjours ethnographiques chez les Mapuche du Sud du Chili, mais aussi le travail avec mon frère installé en polyculture élevage en bio, m’ont fait prendre conscience que, dans notre monde globalisé, la mobilité est plus subie que choisie. J’ai dès lors cherché le moyen de m’enraciner, convaincu qu’il y avait dans cet acte la clé pour une révolution douce et silencieuse.
L’idéal paysan incarné par la figure tutélaire de mes grands-parents s’est avéré déterminant. L’analyse de la situation économique, sociale et culturelle du monde agricole, en crise et inféodé à un impératif d’industrialisation croissant, m’a conforté dans l’idée de création d’un verger permaculturel, sans intrants ni pesticides, centré sur la production d’un fruit méconnu, ancien et rare : l’amélanche. Par cette initiative, je souhaite faire ma part dans la tâche ambitieuse de restauration des équilibres ruraux et de la complémentarité rural/urbain.
Où est-elle ?
Le terrain se situe sur la commune de Chapaize (71460), à l’entrée du hameau de Lancharre. Ce pré est mis en pâture depuis 2010, après avoir été cultivé en agriculture biologique depuis 2007 (avec assolement). Toutes les cultures avoisinantes sont également travaillées en bio, par le même agriculteur. Jusqu’à octobre 2016, un troupeau de moutons est sur les lieux.
Le pré se situe dans une zone Natura 2000. Notre méthode culturale basée sur la biodiversité fonctionnelle et la restauration des chaînes trophiques est en parfaite cohérence avec cet objectif écologique.
Une forêt fruitière diversifiée autour de l'amélanchier
Dans notre forêt fruitière diversifiée, le caractère pionnier de l’arboriculture de l’amélanchier réconcilie la diversité agronomique à la production d’une espèce privilégiée. Au-delà de l’amélanche, nous aurons une production de fruitiers locaux et rustiques dans une démarche conservatoire : cerisiers, pommiers, poiriers, pruniers, petits fruits rouges, rhubarbe, etc. Mais aussi des fruitiers moins connus et remarquables : l’argousier, l’asiminier, le mandarinier satsuma, etc.
Trois modes de commercialisation sont prévus :
- L’autocueillette: outre un prix avantageux, les consommateurs y trouvent l’occasion d’exercer leur rapport à la nature.
- Les marchés et magasins: la production de nombreux produits transformés est prévue : confitures, jus, sirops, compotes, cosmétiques, etc., vendus sur les marchés locaux et dans les magasins bios.
- En gros : nous pensons qu’il est important de ne pas se restreindre à un ultra-localisme. Il y a dans le geste agricole une responsabilité sociale envers les populations urbaines. La congélation permet de conserver l’amélanche ou sa pulpe dans son état le plus pur. Elle donne un produit intéressant à travailler pour les restaurants et glaciers.
Objectif de chiffre d'affaires
Les trois premières années, étant donné mon salaire actuel (1600 euros), la totalité des bénéfices créés par la forêt fruitière sera destinée au financement du projet. C’est à partir de la quatrième année qu’un salaire sera dégagé. Un revenu de 2000 euros minimum la première année, produit par la culture d’annuelles, nous permettra d’assurer le remboursement des deux premières anuités trimestrielles. Le remboursement du prêt sera ensuite assuré par les nouvelles productions de la deuxième, troisième et quatrième année.
Plan de financement
A quoi va servir l'argent de la collecte ?
En 2017 je compte acheter le matériel suivant grâce au prêt Blue Bees :
3 bonnes raisons de me soutenir
- Méthode culturale: bâtir et expérimenter une arboriculture sans intrants ni pesticide, respectueuse des écosystèmes, des producteurs et des consommateurs.
- Innovation : faire connaître l’amélanche, un fruit rare et aux nombreuses vertus gustatives et nutritionnelles. Contribuer à ouvrir un marché par l’activation de la filière biologique dans une démarche de qualité.
- Partage: proposer des ateliers pédagogiques et artistiques pour inviter enfants et adultes à participer à la vie du verger et aux multiples expériences qu'il suscite : botanique, entomologique, poétique, ludique...
A propos de Noé Mercier
Petit-fils de paysan, fils d’ingénieur agronome, je suis doctorant en anthropologie affilié à l’université Aix-Marseille (IDEMEC). Spécialiste du rite agraire et sacrificiel des Mapuches du Chili, je mène une thèse intitulée « La Montagne est jalouse » portant sur l’animisme et la relation à la nature des autochtones notamment via leur mode de vie horticole et agropastoral.
2015-2016 : Première année de contrat doctoral à l’Université Aix-Marseille, IDEMEC. Mission ethnographique au Chili et mission d’enseignement en monitorat.
2013-2014 : Master 2 en anthropologie à l’Université Aix-Marseille. Ethnographie d’immersion de six mois chez les indiens Mapuche du Chili.
2012-2013 : Master 1 en anthropologie à l’Université Paris 5, Expertise en population et développement. Effectue un stage au Chili autour de la thématique Mapuche et environnementale.
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