Cire d'abeilles au Cameroun

Contexte

La cire d'abeilles est un sous-produit de la ruche et non du miel. C'est une substance sécrétée par les abeilles (ouvrières uniquement) qui rentre dans la fabrication des cellules hexagonales (alvéoles) présentes dans leur nid. Ce sont dans ces cellules qu'est stocké le miel et que les jeunes larves sont élevées.
La cire d'abeilles est utilisée dans beaucoup de domaines, à la fois traditionnellement et industriellement. En Asie et en Afrique, par exemple, elle est utilisée dans la création de batik – technique d'impression des étoffes – et dans la fabrication de petits objets de métal par moulage à la cire perdue. Dans les industries de villages, elle rentre dans la fabrication des bougies et en tant que composante des pommades, remèdes, savons et encaustiques.
De façon plus commune, la cire d'abeilles permet l'imperméabilisation du bois et du cuir. Elle est très demandée sur le marché mondial avec plus de 300 utilisations industrielles dont voici quelques exemples :

• industries cosmétiques et pharmaceutiques à raison de 70% de la demande mondiale ;
• fabrication des composants électroniques et des CD ;
• techniques industrielles et artistiques de modelage et de coulage ;
• cirages à chaussures, meubles et planchers, mastic à greffer ou lubrifiants industriels spécialisés.

Le produit commercialisé par les Mielleries s'obtient par un process de raffinement des débris de cire, appelés drêches, obtenus lors de la récolte du miel.

Quel est l'objectif de l'entrepreneur ?

Jacques Georges compte développer son activité et permettre à ses apiculteurs, dont il achète déjà le miel, d'augmenter significativement leurs revenus par l'achat des drêches, participant ainsi à l'amélioration de leurs conditions de vie.
Aujourd'hui, l'entreprise Les Mielleries compte 300 producteurs localisés dans un périmètre de 200 km autour de Douala qui possèdent 70 ruches chacun.

La cire obtenue après raffinement est ensuite vendue par Les Mielleries sur le marché international. Et cette exportation se justifie par le manque d'industrie de transformation sur place. En effet le besoin de cire sur le marché local est pour ainsi dire inexistant par rapport aux opportunités qu'offre le marché extérieur.

Quelles sont les étapes de ce projet ?

La récolte du miel et des drêches ainsi que leurs transformations se font toujours localement et dans le respect de l'environnement. Localisés dans un périmètre de 200 km autour de Douala, les 300 apiculteurs du GIC comptent au total pas moins 21 000 ruches.

• Phase 1 : ouverture d'une ruche, sélection des gâteaux mûrs, pressage et obtention du miel

• Phase 2 : les drêches (ou débris) qui restent sont regroupées puis emballées

• Phase 3 : les débris sont vendus au kilogramme et acheminés par camions dans les locaux des Mielleries

• Phase 4 : les débris sont chauffés dans des récipients appropriés, filtrés afin d'enlever toutes les impuretés et mis en moule pour leur donner la forme (et le poids) voulue. Une fois refroidis, les blocs de 1 à 25 kg de cire raffinée sont entreposés avant d'être commercialisés.

Les quantités enlevées vont de 21 à 45 tonnes de cires par container.

A quoi servira l'argent ?

Une nouvelle fois, les contributeurs de Blue Bees vont permettre d'assurer le besoin en fonds de roulement d'un entrepreneur du Sud : les banques locales, impressionnées par le succès du premier projet des Mielleries, concèdent désormais un découvert à Jacques Georges, mais ne sont toujours pas disposées à lui accorder un prêt.
Jacques Georges compte sur votre investissement pour financer la récolte et l'achat de 32 tonnes de drêches. La cire raffinée et conditionnée en bloc de 1 à 25 kg sera vendue sur le marché international à des pays comme la France, l'Allemagne, l'Autriche ou encore la Hollande. Des contrats d'achat ont déjà été signés avec des clients européens, et prévoient la livraison de 120 tonnes de cire sur les 4 prochaines années (pour cause de confidentialité, le contrat n'est pas consultable mais Blue Bees certifie son authenticité).
Ce financement permettra la création de 6 nouveaux emplois au sein de l'unité de transformation pour atteindre les objectifs fixés de 3 conteneurs de cire en 2014.
Valoriser les produits de la ruche incitera également les populations locales à les multiplier, ce qui est précieux pour les écosystèmes locaux : en effet, les abeilles sont des pollinisateurs essentiels, et activent naturellement la reproduction des plantes...