Un projet d'agroforesterie avec vignes et fruitiers à côté d'Angers !

Brissac-Loire-Aubance (49) Thibault Voyard

Fraîchement installé sur une parcelle d'un hectare, je plante des vignes résistantes aux maladies, des arbres fruitiers rustiques et une haie bocagère !



C'est qui lui, d'où il sort et qu'est-ce qu'il veut faire ? 

Je m'appelle Thibault, j'ai 34 ans et j'ai commencé une installation agricole en plantant des vignes et arbres fruitiers dans une parcelle d'un 1 hectare, sur la commune de Vauchrétien (49) à 15 minutes au sud d'Angers, dans le secteur dit de l'Aubance. 

Cette installation est un choix réfléchi de longue date. Après une formation de géographie, j'ai travaillé dans l'enseignement parascolaire avant de rencontrer l'agriculture paysanne en 2014. Devenu responsable d'un bistrot avec des produits fermiers, j'ai découvert de nombreux savoirs faires et aussi des réseaux paysans de solidarité et d'entraide

En 2018, je suis passé de « l'autre côté » en tant qu'ouvrier agricole, et j'ai enchaîné les saisons et formations. Intéressé par la vigne et l'arbre en général, j'ai été conduit vers la viticulture et j'ai travaillé dans des exploitations de dimensions et fonctionnement très différents. Parmi ces expériences, la plus riche d'enseignements a été six mois passés au Domaine des Rochelles, à Saint Jean des Mauvrets, dans l'Aubance, en 2021. Mes démarches d'installation ont commencé début 2022, poussées par l'envie d'exercer mes apprentissages et mes convictions dans toutes les dimensions du métier. En parallèle des recherches de foncier, j'ai eu l'opportunité d'entretenir une parcelle de 0,8 hectare de vieilles vignes, mise à disposition par un particulier, sur laquelle j'ai testé et expérimenté pendant deux ans. 

Au printemps 2023, un agriculteur de la commune me présente une parcelle dans les hauts de Vauchrétien, du côté de la Halbarderie, sur laquelle je peux me projeter à long terme, et je choisis de partir de cet hectare de terre nue pour y planter arbres et vignes

Une installation progressive, sans endettement et bien accompagnée

A ce jour, le modèle que je construis ne rentre pas dans les cases classiques de l'installation agricole. Je ne suis pas éligible aux aides à la « restructuration du vignoble » de France AgriMer, ni à la Dotation Jeune Agriculteur. Par ailleurs, je préfère éviter un surendettement qui ne correspondrait pas à la temporalité du projet. Le premier temps de l'installation a donc été auto-financé. Les pieds de vigne sont arrivés en juin, les arbres en décembre, et la plantation s'est très bien passée. Je cherche désormais un nouveau bâtiment de travail, et je souhaite lever des fonds de manière participative pour pallier à l'absence de subventions et d'aides publiques


Au cours de cette première année, j'ai présenté et confronté mes choix à d'autres porteurs et porteuses de projets en agriculture paysanne, au sein de la formation « Paysan Créatif » proposée par la Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne (CIAP 49). L'éleveur Tommy Pelletier de la Ferme des Prés d'Ardoise et le vigneron Thomas Zurbach dans le Layon ont été mes « paysans référents » durant cette année de stage-formation-installation, et j'ai eu la possibilité de faire un stage court dans le Beaujolais, auprès de Cyril Alonso ainsi que de Lilian Bauchet. Ces agriculteurs aux approches qualitatives et engagées ont consolidé mes prises de décisions et mes aspirations futures. Aujourd'hui, j'assume pleinement des choix de plantation originaux dans une conduite agronome rigoureuse

 

Les bonnes raisons de soutenir mon projet : De nouvelles variétés, de la polyculture et de la biodiversité !

Contrairement à de nombreux cépages plantés jusque dans les années 1960, les cépages d'aujourd'hui sont très fragiles face aux maladies comme le mildiou et l'oïdium. Si on veut de la vigne sans traitements phytosanitaires, qui sont chers, polluants et d'une efficacité de plus en plus variable face aux aléas des dernières années, il faut replanter des variétés adaptées aux maladies. J'ai donc choisi de planter du Floréal blanc, de l'Artaban rouge et du Souvignier Gris, trois cépages qui tolèrent le mildiou et l'oïdium, ainsi que du Grolleau Gris, un cépage local que j'adore, qui résiste au gel. 


C'est une plantation à faible densité, 1400 pieds de vignes à l'hectare, sans palissage, pour laisser de la place aux 120 arbres fruitiers intégrés sur toute la parcelle. Les vignes sont écartées de 2,20 m entre les pieds, de 3 m entre les rangs, sont conduites en gobelet et formeront des arbustes allongés plutôt que des bonzaïs. Les arbres sont installés comme un verger normand traditionnel, sans irrigation ni taille sévère. Il y a des cognassiers, des cerisiers, des poiriers, des abricotiers, des pêchers, des feijoas, des assiminiers, des pruniers et aussi des agrumes résistants au froid comme le yuzu et la mandarine satsuma. 

Les premiers raisins sont attendus pour 2026 et seront vinifiés pour faire des vins conviviaux et abordables, garantis sans mal au crâne. Les fruits, qui arriveront dans quelques années de plus, seront distribués en circuit court. Ayant également sélectionné des variétés de fruits rustiques, ces différentes productions seront conduites sans pesticides ni insecticides, et je pense demander la certification Nature & Progrès à moyen terme.

Egalement à moyen terme, j'envisage de cultiver certains interrangs, pour faire des légumes et/ou des semences. J'ai testé les fêves l'hiver précédent, avec des résultats prometteurs. En attendant, les interrangs sont semés avec des couverts végétaux très denses.  Toutes ces variétés de plantes ligneuses et annuelles feront des floraisons étalées d'avril à septembre et favoriseront la biodiversité ainsi que la présence d'animaux et insectes auxiliaires. Une haie supplémentaire, basse et dense, est plantée à la bordure haute de la parcelle, pour limiter l'errosion et joindre les trames vertes du bocage. 

A quoi servira la somme collectée ? 

Les investissement déjà effectués sont donc déjà conséquents. La collecte permettrait d'amortir plusieurs d'entre eux : 

- avec 3.000 euros : je pourrais amortir les travaux mécaniques de préparation du sol. 
- avec 6.000 euros : s'ajouteraient les semis de couverts végétaux, les engrais, tuteurs et paillages. 
- avec 12.000 euros : s'ajouteraient les pieds de vignes et les arbres fruitiers. 
- avec 25.000 euros : je pourrais à moyen terme acheter du matériel pour cultiver les interrangs avec un motoculteur autoporté performant, faire de la semence avec une micro-batteuse, et même acheter une nouvelle brouette (ou un John Deere 363ch pour frimer dans le patelin).

 

 

Les dates clés :

2014 : rencontre avec le monde de l'agriculture paysanne et du vin, découverte du réseau Nature & Progrès. 
2018 : nouvelle période en tant qu'ouvrier agricole dans le Layon et l'Aubance, entre saisons et formations.  
2022 : je me jette à l'eau, j'enclenche la recherche pour m'installer près de chez moi. 
2023 : la bonne parcelle à Vauchrétien, au bon endroit et dans de bonnes conditions !
2024 : les vignes sont plantées le 15 juin, et les arbres le 7 décembre. 10 ans après ! 

 

Restons en contact ! 

  

Thibault Voyard

Adresse postale : 45 rue de Verdun, 49320 Brissac-Loire-Aubance

N° de téléphone : 06 33 30 54 79

 

Si vous souhaitez soutenir le projet sans créer de compte Blue Bees, vous pouvez m'adresser un chèque du montant de votre don à l'adresse ci-dessus.

Merci beaucoup !



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